lundi, décembre 19, 2005

Latitudes

Le poète évoquait des "plages blanches à l'autre bout de la terre". Mais il n'est point besoin de décalage horaire pour profiter de ces paradis perdus.

Cet Olympe se trouve également dans nos Alpes métropolitaines,

Des plages blanches qui s'enfoncent dans la mer…

Un soleil doré au milieu d'un ciel bleu azur…

Des îlots solitaires de plénitude troublant l'écume des flots…

Et en dessous de cette véritable mer de nuage on imagine la ville et l'activité humaine, sa pollution et ses nuisances, sa grisaille et sa médiocrité, son stress et sa solitude…

Que ne donnerait-on pas pour rester éternellement là haut ou même les anges se taisent et contemplent.

Un oiseau qui s'est envolé

lundi, novembre 28, 2005

Train de nuit...

Une situation bien banale, un dimanche soir dans le train pour la capitale. La nuit tombe doucement et le trajet est long. A mesure que l'obscurité englouti le paysage, la monotonie s'installe. Des enfants sont bien sûr présents dans le wagon et les esprits jeunes s'impatientent beaucoup plus vite que leurs aînés, sclérosés par la patine du temps.
Juste devant moi, une mère occupe son enfant par des jeux de société, louable initiative. Je ne peux m'empêcher d'être distrait par les exclamations du petit garçon. Des cris de joie lorsqu'il mange un pion, des pleurs lorsqu'il s'en fait prendre un. Il semblerait que ce soit le jeu de dames qui occupe ainsi mère et fils.
Immanquablement, malgré les cris, les pleurs et les protestations, le gamin finit par perdre. Cette situation me renvoie à mon propre passé. A un age similaire, ma mère me laissait gagner à ce même jeu, il faut dire que j'étais un sacré mauvais perdant.
Aujourd'hui, je gagne bien plus souvent aux dames, pourquoi ? Certainement parce que je ne m'attarde plus sur le prochain coup qui me permettrait de gagner un pion, je réfléchis plus à des stratégies de jeu à plus long terme.
Je résumerais cette évolution à un constat simple, grandir nous permet de nous projeter dans l'avenir. A mesure que ce futur lointain de la maturité nous rattrape on se met à envisager le lendemain.
Le corollaire de cela, c'est que l'avenir commence à nous faire peur à mesure que nous appréhendons l'inéluctable. Y a t-on gagner à échanger l'insouciance contre la prévoyance, rien n'est moins sûr. Je sais maintenant qu'un jour je ne serais plus et ce jour là sera comme si je n'avais jamais été.

Un oiseau vieillissant

vendredi, novembre 25, 2005

Fait d'hiver

Ce matin il faisait gris, on n'y voyait pas à cent mètres

Ce matin il faisait froid, le duffle-coat n'y suffisait plus

Ce matin il m'a fallut près de dix minutes avant de mettre en route ma voiture

Ce matin avec les bouchons j'ai mis une heure pour aller au boulot

Tout ça grâce à la neige tombée en abondance cette nuit. Quinze centimètre de poudre légère partout. Pire que ça, la neige n'a pas cessé de la matinée, Ce soir, veille de week-end ça va être une catastrophe pour rentrer. Demain, si ça se réchauffe ça va devenir noirâtre et boueux à souhait.

Et vous savez quoi ?

!!! I am happy !!!

lundi, novembre 07, 2005

Un coffre plein de vieux jouets cassés…

Non ce n'est pas un extrait de la complainte douce amère d'un célèbre chanteur français. Ce n'est pas non plus une nouvelle même si c'est le thème de ma présente chronique, désolé (d'autant plus que pour des raisons personnelles, je rechigne à exposer mes manuscrits sur la place publique).

Je me contenterais de parler d'écriture en général. Et plus particulièrement je vais vous exposer l'un de mes petits soucis dans ce domaine, à savoir "Comment finir ce que l'on a commencé ?".

J'adore écrire, ceci depuis mon adolescence. C'est probablement né de la conjoncture fréquente du mal-être chronique de cet age et de l'abondance de temps libre que procure la vie lycéenne/étudiante. Qui a parlé d'insomnies ?
Le problème c'est que cette passion ne m'a pas lâchée à l'aube de ma vie active. Malheureusement le temps pour l'assouvir à quand à lui disparu et mes facultés de récupération après une nuit blanche se sont envolées.
Par contre les idées continuent de m'assaillir régulièrement. D'un coup j'ai une histoire qui commence à se former dans ma tête, alors sans hésitation je me précipite sur un support et j'entame un récit. Non je ne fait pas de plan, ni de synopsis de plus en plus détaillés, mon impulsivité naturelle me pousse directement vers le produit raffiné. Et puis passé quelques pages fiévreuses je note mes idées et détaille un plan pour la suite de l'histoire.

Le travail sur la forme, c'est surtout une grande partie de mon plaisir d'écriture, pour inventer des histoires, j'ai le jeu de rôle. C'est d'ailleurs un palliatif efficace. Dans l'écriture on peut se permettre de jouer avec le langage pour véhiculer des images et des idées. C'est à proprement parler fabuleux. Je ne sais plus qui disait "la poésie, c'est de créer des connexions dans le langage" et je suis assez d'accord avec ça.

Le problème est que j'ai beaucoup de mal à reprendre ces ébauches après, car le feu sacré qui m'habitait à disparu éteint par des périodes de travail ou de vie sociale. Bien sûr, pensant que c'était dû à la paresse, je me suis souvent forcé à continuer et même achever mes nouvelles. Mais le saut qualitatif est souvent énorme et mes fins sont souvent bâclées.

Et voilà, des jours comme aujourd'hui je retombe par hasard sur un vieux coffre, plein de débuts d'histoires. Elles me semblaient (et dont certaines me semblent encore) prometteuses, mais je n'arrive pas à trouver cette motivation pour les finir.

J'ai observé souvent d'autres cas similaires, qui débutaient de multiples histoires sans jamais les terminer. Mais j'en ai aussi vu d'autres qui arrivent à finir, dites moi les gens, comment y arrivez-vous ?

Ceci dit j'en termine quand même des nouvelles, mais le ratio n'est pas terrible (peut être une sur dix, la plupart avec des fins qui ne me plaisent pas)

Un oiseau paresseux

PS : Les lecteurs assidus auront remarqué un retour en force du pronom personnel honni. C'est voulu, d'une car "je" suis ici chez moi, et j'y fais ce que je veux. D'autre part, la lecture me semblait fastidieuse et pénible sans.

lundi, octobre 24, 2005

Mes voisins sont-ils des robots ?

Les services de statistique de visite de sites ouèbe permettent de constater des phénomènes amusants.

Ce petit blog est suivi par l'un de ces logiciels, et il n'est que très rarement visité. C'est le résultat prévisible d'une démarche volontaire de non publicité et non référencement. Ecoeuré par la multiplicité des sites persos vides et creux, imposer mes élucubrations mélancolique au regard de mes voisins sur la toile me semblerait pour le moins hypocrite.

Malgré cela, il se trouve tout de même des gens pour visiter ma page, et comme par un hasard cela juste au moment des ajouts de messages. Mes soupçons pèsent donc sur la technologie RSS et son flux d'actualisation automatique. Mais là n'est pas le propos.

Tout est que, ces "gens" qui visitent mon blog se font souvent le plaisir de laisser un commentaire. C'est très gentil de leur part, mais à la lecture desdits commentaires, on s'interroge.

Lorsque l'on confronte les commentaires aux informations relatives aux visites du site, on devine une mystification. En effets, les gens qui viennent ici viennent des quatre coins du monde, mais curieusement pas de France. Tous les commentaires sont rédigés en anglais. Quelle aubaine que ces étrangers (anglophones pour la plupart) puissent lire le français mais pas y répondre.

D'autant plus que le commentaire en question présente toujours le même contenu :

"Waouh, il est super ton blog, viens visiter le miens à l'adresse www.trululut.com".
Ce contenu étant lui-même plus ou moins bien enrobé sous des formules impersonelles..

Le premier commentaire que j'ai reçu, suite à ma chronique sur l'oisiveté me vantait les mérites de son site sur l'obésité à Houston, grandiose non ?

Et bien, si les gens qui laissent de tels commentaires ne sont pas des robots de référencement automatique, j'ai une solution. Laissez-moi une réponse en Français, mieux encore si vous me déclamez du Baudelaire vous attirerez mon attention…

Un oiseau agacé

vendredi, octobre 21, 2005

Un nouveau jour se lève sur un monde plus juste

Les sanctuaires de la consommation, lieux de perditions honnis par les altermondialistes seraient ils une lueur d'espoir dans notre société sybaritique ?

Comme tout un chacun, j'y verse ma dîme hebdomadaire, de quoi manger, boire et m'assurer un confort somme toute relatif en rêvant à des lendemains fluorescents.

Et lors de mes visites, mon réflexe est de m'approvisionner en produits du commerces équitable, pour m'acheter une bonne conduite, bercer ma conscience de vérités hypocrites mais plus certainement par attrait de la nouveauté.

Tout d'abord ces produits se cantonnaient au café, généralement cher et pas forcément bon, probablement destinés aux insomniaques du petit matin. Mais la qualité s'améliore et ce café se fait une place de choix dans des petits déjeuners plus traditionnels. Le temps révèle que les petits producteurs des régions isolées savent aussi fabriquer du thé. Maintenant, on trouve même du cacao en poudre pour les réveils tardifs.

Bientôt peut être trouvera t-on des produits équitable pour le déjeuner.

Un jour se lèvera bientôt ou tous les repas de la journée seront rétribués justement aux producteurs du tiers monde. A la chandeleur peut être que l'on tartinera des crêpes avec du nutella équitable ?

Délire utopiste d'un oiseau fatigué par la fin de semaine

jeudi, octobre 20, 2005

Dépendances…

Voilà une petite anecdote survenue il y a près d'une semaine qui m'a fait réfléchir sur mon hypocrisie prosaïque. Ma vie n'est guère passionnante mais durant ces dernières années elle s'est singulièrement enrichie par un décor fabuleux, la montagne.

D'un naturel citadin, la voiture était pour moi un mode de déplacement éminemment pratique et indispensable, presque naturel. Bien sûr les grandes villes présentent des alternatives nombreuses, les réseaux de transports en commun sont tentaculaires, les pistes cyclables et autres itinéraires piétons se multiplient. Mais sous la pluie quid du vélo, lorsqu'il se fait tard où sont donc passés les bus, lorsque la distance se fait grande la marche on redécouvre que la marche fatigue. Heureusement, la voiture solutionne aisément tous ces petits tracas.

Et puis la découverte ses charmes sauvages d'une nature merveilleuse et préservée m'a transformé. Lutter contre la pollution est devenu une habitude de vie, mon travail se déroule dans un bureau et mes loisirs ne requièrent désormais aucune machinerie polluante.

La randonnée ou l'escalade l'été, le ski de randonnée ou les ballades en raquette l'hiver, quoi de plus sain? Même le milieu aérien me tend les bras grâce au parapente.

Et puis un beau jour, la voiture maudite que l'on avait délaissé fait voler en éclats tous ces idéaux. On oublie si facilement que cette bagnole, on l'utilise sans s'en rendre compte. C'est au petit matin, parti pour profiter d'une magnifique journée de parapente, que ma vieille guimbarde est tombée en panne.

Au début du week-end, les garagistes sont bien sûr fermés et c'est donc sous la contrainte que c'est déroulée ma première semaine sans voiture.

D'un coup, mon champ d'action s'est rétrécit, mes loisirs sont devenus limités. Rejoindre le moindre départ de ballade requière expressément un transport motorisé, si la montagne tend ses bras, encore faut il être assez grand pour entamer la valse.

Malgré la ruine financière, le retour de ma voiture m'a soulagé. Il me faudra bien continuer à brûler des hectolitres de pétrole, cet or noir n'est rien d'autre qu'une dépendance de plus.

Un oiseau mazouté

jeudi, octobre 06, 2005

Une première personne bien singulière . . .

Ce matin une idée m'est venue. Mon blog est avant tout un journal personnel, parfois intime. Si le propos est nécessairement orienté autour de moi, il me faut penser quand même au lecteur, échoué par hasard ou par erreur sur ce site. Force m'est de constater que le pronom personnel de la première personne du singulier revient trop souvent dans mes chroniques.

Le plus déroutant lors de la relecture est de relever qu'il arrive par troupeaux, absents des forêts de mots durant des paragraphes entiers, ils se regroupent par dizaines dans certains passages, véritables prairies syntaxiques destinées à ma glorification personnelle.

Il ne faudrait pas te faire fuir, ô toi lecteur potentiel, écœuré par tant de vanité. C'est pourquoi l'idée d'un atelier d'écriture, centrée sur l'exercice personnel de faire disparaître le pronom honni m'est apparue.

Promis, à partir d'aujourd'hui "JE" m'arrête (sauf erreur c'est le trente cinquième et l'avenir dira si c'est le dernier).

Un oiseau scribouillard

mercredi, octobre 05, 2005

Petite chronique ciné. . .

Pour combler une frustration chronique du spleen de ma vie quotidienne, je me réfugie souvent dans des vies par procuration. Je m'enivre de films et me noie dans des romans. J'oublie tout de ma petite vie pour rejoindre quelques heures durant des aventuriers téméraires dans la quête désespérée d'une arche perdue.

Ce n'est pas de l'autisme mais juste l'intime conviction que les histoires imaginées par d'autres sont tellement plus intéressantes que la grisaille de l'ordinaire.

Lorsque j'évoque ces "autres", je me réfugie derrière un paravent de fausse modestie mais mon imagination m'offre également une retraite exotique. Les jeux de rôles m'ont toujours passionné pour cette raison précise, avec le bonheur immense d'être enfin acteur et de pouvoir vivre pleinement des gestes épiques. Mieux encore, ces jeux de rôles permettent de devenir metteur en scène et de concevoir facilement des aventures palpitantes. Si j'ai malheureusement mis à frein à mes activités rôlistiques pour cause d'éloignement, je me retourne vers l'écriture comme un palliatif et ce petit journal en est la preuve flagrante.

Car si le travail est conséquent lorsqu'il s'agit d'entreprendre un récit, il est si facile de rédiger une petite note.

Mais revenons donc à nos moutons électriques. L'objet de ma présente chronique ne concerne pas ma petite vie mais concerne le cinéma. Dimanche dernier, pour conclure un week-end pluvieux je me suis rendu au ciné. Grâce à une carte d'accès illimité je n'ai eu aucun scrupule à regarder deux films à la suite.

Je ne reviendrais pas sur le premier "Entre ses mains" qui ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. L'ambiance est bien posée, l'histoire se suit facilement mais la psychologie du principal rôle féminin m'échappe totalement.

Le second film que j'ai vu "Kiss kiss, Bang bang" fût par contre un pur moment de bonheur. L'histoire se veux légère et l'action permanente, le pari du réalisateur est réussit. Le mode de narration est original, l'acteur principal vit et raconte l'histoire aux spectateurs. Le rythme est soutenu, c'est aux moments où l'action devrait se tasser qu'un rebondissement extravagant se produit et que l'histoire repart de plus belle. Le propos est souvent loufoque et abracadabrant sans jamais devenir lourd et surtout malgré cela le scénario reste complexe et cohérent. C'est un film à la fois noir comme pouvaient l'être les vieux polards mais aussi drôle et rocambolesque.

En bref j'adore et si je devais en faire un résumé je prendrais à contre-pied le synopsis officiel. Pour moi, il s'agit d'une tranche de vie surréaliste dans un Los Angeles baroque. Un voleur débrouillard mais malchanceux et maladroit se retrouve par hasard à Los Angeles au beau milieu de la jet-set. Impliqué malgré lui dans des cabales machiavéliques, il retrouvera un passé qu'il croyait perdu.

L'oiseau cinéphile

mardi, septembre 27, 2005

Porte poisse

Tel l'impôt sur les revenus, la maladie ou le malheur le lundi est une calamité qui revient avec une régularité alarmante.

Le soir arrive et je n'arrive toujours pas à émerger de ma torpeur abrutissante. Le sommeil en est l'une des causes, c'est sûr mais pas la seule.

Je pensais revenir fatigué le lundi matin mais plein d'entrain pour rédiger une chronique passionnée de mes activités du week-end. En effet, ces jours passés je me suis proposé pour donner un coup de main bénévole à l'organisation de la coupe Icare.

Cette manifestation, célèbre pour son concours de vols déguisés est le plus gros rassemblement de passionnés du vol libre dans le monde et par un heureux hasard elle est organisée juste à coté de chez moi. Comme je fais partie d'un club de parapente local très impliqué dans l'évènement je me suis naturellement proposé.
Cet engagement revêtait un double intérêt, le premier était bien sûr de faire partie de l'évènement et de pouvoir le vivre aux premières loges. Le second objectif était plus égoïste, il s'agissait d'une opportunité inespérée de rencontrer des gens partageant la même passion que moi, pour pouvoir ensuite aller voler ensemble.

De ce coté là le résultat fût médiocre, je sais que je suis d'un naturel timide et peu social mais je n'ai jamais eu l'impression d'être intégré à un groupe. Ce qui est sûrement en partie dû à mon activité proprement dite. Avec une dizaine d'autres personnes, je me suis vu affecté à la sécurité du site de décollage "sud".

Ce qui consiste à gérer une masse de pilote de niveau très variable, leur faire comprendre les règles de sécurité (ce qui est passablement délicat lorsque la majorité des personnes ne parlent pas français, ni même anglais), les installer sur la zone de décollage (en dépliant les ailes, vérifiant les suspentes, l'harnachement du pilote, etc.) et les faire décoller en toute sécurité. Le tout à un rythme proprement stakhanovisme, en bref ce n'était pas l'endroit rêvé pour la conversation.

Quand à se retrouver aux premières loges, ce fût douloureusement le cas. En plus de trente ans d'existence la coupe Icare n'a jamais vu d'accident grave mais j'ai eu le douteux privilège d'assister à une collision dont l'issue s'est révélée fatale à l'un des pilotes. Un autre incident mortel est également survenu le lendemain, j'ai vraiment l'impression de porter la poisse parfois.

[supprimé]

Ca y est le mardi matin arrive et me vois plus en forme. Suffisamment pour poster le début de ce message et en supprimer la fin. Je hais ces gens qui ce sont précipités juste après l'accident pour le plaisir morbide voir du sang. Je ne leur ferais pas ce plaisir de publier mon compte rendu de l'évènement. L'écrire m'a libéré mais cette thérapie était trop intime pour apparaître dans ces lignes.

Un oiseau sous le choc

mardi, septembre 20, 2005

Keep it up, keep it up

La fin de la chanson du groupe Police s'impose à ma mémoire alors que je termine de lire les nouvelles du jour. Un projet spatial pharaonique, à l'instar du programme Apollo est relancé. En 2018 il est prévu d'envoyer quatre personnes sur la lune pour un séjour d'une semaine. Mieux que ça, l'idée annoncée est de pouvoir établir des installations permanentes afin de préparer des explorations plus lointaines…

Le rêve qui avait commencé en 1969 va peut être pouvoir se poursuivre après un demi siècle d'interruption. La chose n'est pas faite et il semble surréaliste pour le gouvernement américain de voter un budget de plus de cent milliards de dollars alors que notre météo terrestre leur pose tant de soucis. Malgré tout le projet semble sérieux alors autant espérer…

Qui sait ? Pour ma retraite, peut être pourrais-je me payer une croisière spatiale au travers de notre bon vieux système solaire.

Tout comme des milliards d'autres terriens, l'espace c'est quelque chose qui m'a toujours fait rêver. Bercé par les récits de science fiction, ce rideau noir intense et parfois luminescent qui se révèle à la nuit tombée me fascine.

C'est étrange de constater à quel point l'idée de rencontrer un être extraterrestre m'attire alors que je ne parle pas à mon voisin de palier. Je fantasme sur les ballets galactiques tandis que les feux d'artifices m'ennuient. J'idéalise des horizons étranges sur d'autres planètes et cependant je me complais à rester enfermé dans un bureau toute la journée.

Mais bon, point de cynisme aujourd'hui car l'espoir est là. L'infini est à portée de main et qu'il est doux d'en caresser l'idée.

Un oiseau dans la lune

lundi, septembre 19, 2005

L'oisiveté . . .

Ah, que j'aime ce mot, peut être que ma nature volatile résonne dans ces sonorités. Mais si le mot m'est sympathique, sa signification reste désagréable et me laisse un arrière goût amer.

Encore un week-end de passé. C'est marrant ça le week-end on l'espère toute la semaine, rêvant d'avoir enfin le temps de faire les choses, de pouvoir profiter d'une météo radieuse pour retrouver la nature …

Et puis se profile la matinée du samedi, maussade et froide. On aimerait dormir, mais le corps habitué au rythme du travail s'éveille tout seul et Morphée ferme ses portes pour la journée.

Du coup pour occuper ces heures grises d'insomnie, le réconfort virtuel des loisirs électroniques se révèle comme une évidence. Le problème c'est lorsque l'on s'aperçoit qu'il est déjà 15 heures et que toute la matinée a disparue, véritablement gâchée par les jeux vidéos et les flâneries sur la toile.

Au dehors, le temps ne s'est pas amélioré et l'on ne sait que faire. Il faut sortir, tout de suite profiter du week-end apparaît comme un commandement divin

Dans la précipitation survient l'erreur classique du samedi après midi. Tiens, si j'allais m'acheter des bouquins à la fnac, je n'ai plus grand-chose à lire…

Mon après midi fût donc également gâchée par cette solitude immense au milieu des foules consommatrices. C'est assez étrange de se trouver dans les rayons librairies de ces temples de la culture bradée; il y a beaucoup de gens, tous préoccupés par l'achat de livres qui leur permettront ensuite de s'isoler de cette masse grouillante.

Dimanche, là journée fût une morne et déplaisante reproduction du samedi. Toujours ce sentiment de vide. Il faudrait probablement que j'immole mon ordinateur, ma télévision et que l'autodafé de ma bibliothèque me force à m'ouvrir au monde.

Maintenant, le week-end est définitivement terminé et j'attends avec impatience le prochain pour faire toutes ces choses que je n'aurais pas le temps de faire cette semaine…

L'oiseau chanteur, en plein dans la petite déprime désabusée du lundi

jeudi, septembre 15, 2005

Alors voilà, ça y est j'ai sauté le pas…

Grâce à un simple petit clic ma vie privée va devenir publique. Le monde entier me regarde, vous êtes tous cachés dans mon moniteur pour me surveiller. Et même si ce n'est pas vrai et que mon petit site restera noyé dans la masse des confessions numériques, le sentiment d'étaler pudiquement son intimité dans la place publique reste troublant.

Alors que vais-je faire ici, je ne sais pas. Par contre, je sais ce que je viens y chercher, des repères. Le temps coule et me glisse entre les doigts, j'ai 28 ans et j'ai beau chercher je ne comprends pas où sont passées toutes ces années. J'ai l'impression douloureuse qu'hier encore j'étais le roi du monde à cacher mes chaussures dans le bac à sable. J'ai du oublier de grandir car l'idée d'être un adulte responsable m'effraie plus que jamais.

J'espère que ce blog (je ne sais pas si c'est mon état d'esprit, mais ce mot m'évoque bizarrement le mariage des idées de bogue et de blues) me permettra de faire la différence entre aujourd'hui et hier.

Je vais ouvrir le bal en t'offrant à toi, visiteur égaré le maladroit poème que j'avais rédigé quelque mois plus tôt frappé par l'inconsistance des souvenirs. . .


Le temps qui passe, caresse ma conscience

Continuellement, y trace des sillons

Le temps qui casse, paresse de mes sens

Voit si l'éphémère sera ou non…


L'oiseau apprenti poete