lundi, octobre 24, 2005

Mes voisins sont-ils des robots ?

Les services de statistique de visite de sites ouèbe permettent de constater des phénomènes amusants.

Ce petit blog est suivi par l'un de ces logiciels, et il n'est que très rarement visité. C'est le résultat prévisible d'une démarche volontaire de non publicité et non référencement. Ecoeuré par la multiplicité des sites persos vides et creux, imposer mes élucubrations mélancolique au regard de mes voisins sur la toile me semblerait pour le moins hypocrite.

Malgré cela, il se trouve tout de même des gens pour visiter ma page, et comme par un hasard cela juste au moment des ajouts de messages. Mes soupçons pèsent donc sur la technologie RSS et son flux d'actualisation automatique. Mais là n'est pas le propos.

Tout est que, ces "gens" qui visitent mon blog se font souvent le plaisir de laisser un commentaire. C'est très gentil de leur part, mais à la lecture desdits commentaires, on s'interroge.

Lorsque l'on confronte les commentaires aux informations relatives aux visites du site, on devine une mystification. En effets, les gens qui viennent ici viennent des quatre coins du monde, mais curieusement pas de France. Tous les commentaires sont rédigés en anglais. Quelle aubaine que ces étrangers (anglophones pour la plupart) puissent lire le français mais pas y répondre.

D'autant plus que le commentaire en question présente toujours le même contenu :

"Waouh, il est super ton blog, viens visiter le miens à l'adresse www.trululut.com".
Ce contenu étant lui-même plus ou moins bien enrobé sous des formules impersonelles..

Le premier commentaire que j'ai reçu, suite à ma chronique sur l'oisiveté me vantait les mérites de son site sur l'obésité à Houston, grandiose non ?

Et bien, si les gens qui laissent de tels commentaires ne sont pas des robots de référencement automatique, j'ai une solution. Laissez-moi une réponse en Français, mieux encore si vous me déclamez du Baudelaire vous attirerez mon attention…

Un oiseau agacé

vendredi, octobre 21, 2005

Un nouveau jour se lève sur un monde plus juste

Les sanctuaires de la consommation, lieux de perditions honnis par les altermondialistes seraient ils une lueur d'espoir dans notre société sybaritique ?

Comme tout un chacun, j'y verse ma dîme hebdomadaire, de quoi manger, boire et m'assurer un confort somme toute relatif en rêvant à des lendemains fluorescents.

Et lors de mes visites, mon réflexe est de m'approvisionner en produits du commerces équitable, pour m'acheter une bonne conduite, bercer ma conscience de vérités hypocrites mais plus certainement par attrait de la nouveauté.

Tout d'abord ces produits se cantonnaient au café, généralement cher et pas forcément bon, probablement destinés aux insomniaques du petit matin. Mais la qualité s'améliore et ce café se fait une place de choix dans des petits déjeuners plus traditionnels. Le temps révèle que les petits producteurs des régions isolées savent aussi fabriquer du thé. Maintenant, on trouve même du cacao en poudre pour les réveils tardifs.

Bientôt peut être trouvera t-on des produits équitable pour le déjeuner.

Un jour se lèvera bientôt ou tous les repas de la journée seront rétribués justement aux producteurs du tiers monde. A la chandeleur peut être que l'on tartinera des crêpes avec du nutella équitable ?

Délire utopiste d'un oiseau fatigué par la fin de semaine

jeudi, octobre 20, 2005

Dépendances…

Voilà une petite anecdote survenue il y a près d'une semaine qui m'a fait réfléchir sur mon hypocrisie prosaïque. Ma vie n'est guère passionnante mais durant ces dernières années elle s'est singulièrement enrichie par un décor fabuleux, la montagne.

D'un naturel citadin, la voiture était pour moi un mode de déplacement éminemment pratique et indispensable, presque naturel. Bien sûr les grandes villes présentent des alternatives nombreuses, les réseaux de transports en commun sont tentaculaires, les pistes cyclables et autres itinéraires piétons se multiplient. Mais sous la pluie quid du vélo, lorsqu'il se fait tard où sont donc passés les bus, lorsque la distance se fait grande la marche on redécouvre que la marche fatigue. Heureusement, la voiture solutionne aisément tous ces petits tracas.

Et puis la découverte ses charmes sauvages d'une nature merveilleuse et préservée m'a transformé. Lutter contre la pollution est devenu une habitude de vie, mon travail se déroule dans un bureau et mes loisirs ne requièrent désormais aucune machinerie polluante.

La randonnée ou l'escalade l'été, le ski de randonnée ou les ballades en raquette l'hiver, quoi de plus sain? Même le milieu aérien me tend les bras grâce au parapente.

Et puis un beau jour, la voiture maudite que l'on avait délaissé fait voler en éclats tous ces idéaux. On oublie si facilement que cette bagnole, on l'utilise sans s'en rendre compte. C'est au petit matin, parti pour profiter d'une magnifique journée de parapente, que ma vieille guimbarde est tombée en panne.

Au début du week-end, les garagistes sont bien sûr fermés et c'est donc sous la contrainte que c'est déroulée ma première semaine sans voiture.

D'un coup, mon champ d'action s'est rétrécit, mes loisirs sont devenus limités. Rejoindre le moindre départ de ballade requière expressément un transport motorisé, si la montagne tend ses bras, encore faut il être assez grand pour entamer la valse.

Malgré la ruine financière, le retour de ma voiture m'a soulagé. Il me faudra bien continuer à brûler des hectolitres de pétrole, cet or noir n'est rien d'autre qu'une dépendance de plus.

Un oiseau mazouté

jeudi, octobre 06, 2005

Une première personne bien singulière . . .

Ce matin une idée m'est venue. Mon blog est avant tout un journal personnel, parfois intime. Si le propos est nécessairement orienté autour de moi, il me faut penser quand même au lecteur, échoué par hasard ou par erreur sur ce site. Force m'est de constater que le pronom personnel de la première personne du singulier revient trop souvent dans mes chroniques.

Le plus déroutant lors de la relecture est de relever qu'il arrive par troupeaux, absents des forêts de mots durant des paragraphes entiers, ils se regroupent par dizaines dans certains passages, véritables prairies syntaxiques destinées à ma glorification personnelle.

Il ne faudrait pas te faire fuir, ô toi lecteur potentiel, écœuré par tant de vanité. C'est pourquoi l'idée d'un atelier d'écriture, centrée sur l'exercice personnel de faire disparaître le pronom honni m'est apparue.

Promis, à partir d'aujourd'hui "JE" m'arrête (sauf erreur c'est le trente cinquième et l'avenir dira si c'est le dernier).

Un oiseau scribouillard

mercredi, octobre 05, 2005

Petite chronique ciné. . .

Pour combler une frustration chronique du spleen de ma vie quotidienne, je me réfugie souvent dans des vies par procuration. Je m'enivre de films et me noie dans des romans. J'oublie tout de ma petite vie pour rejoindre quelques heures durant des aventuriers téméraires dans la quête désespérée d'une arche perdue.

Ce n'est pas de l'autisme mais juste l'intime conviction que les histoires imaginées par d'autres sont tellement plus intéressantes que la grisaille de l'ordinaire.

Lorsque j'évoque ces "autres", je me réfugie derrière un paravent de fausse modestie mais mon imagination m'offre également une retraite exotique. Les jeux de rôles m'ont toujours passionné pour cette raison précise, avec le bonheur immense d'être enfin acteur et de pouvoir vivre pleinement des gestes épiques. Mieux encore, ces jeux de rôles permettent de devenir metteur en scène et de concevoir facilement des aventures palpitantes. Si j'ai malheureusement mis à frein à mes activités rôlistiques pour cause d'éloignement, je me retourne vers l'écriture comme un palliatif et ce petit journal en est la preuve flagrante.

Car si le travail est conséquent lorsqu'il s'agit d'entreprendre un récit, il est si facile de rédiger une petite note.

Mais revenons donc à nos moutons électriques. L'objet de ma présente chronique ne concerne pas ma petite vie mais concerne le cinéma. Dimanche dernier, pour conclure un week-end pluvieux je me suis rendu au ciné. Grâce à une carte d'accès illimité je n'ai eu aucun scrupule à regarder deux films à la suite.

Je ne reviendrais pas sur le premier "Entre ses mains" qui ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. L'ambiance est bien posée, l'histoire se suit facilement mais la psychologie du principal rôle féminin m'échappe totalement.

Le second film que j'ai vu "Kiss kiss, Bang bang" fût par contre un pur moment de bonheur. L'histoire se veux légère et l'action permanente, le pari du réalisateur est réussit. Le mode de narration est original, l'acteur principal vit et raconte l'histoire aux spectateurs. Le rythme est soutenu, c'est aux moments où l'action devrait se tasser qu'un rebondissement extravagant se produit et que l'histoire repart de plus belle. Le propos est souvent loufoque et abracadabrant sans jamais devenir lourd et surtout malgré cela le scénario reste complexe et cohérent. C'est un film à la fois noir comme pouvaient l'être les vieux polards mais aussi drôle et rocambolesque.

En bref j'adore et si je devais en faire un résumé je prendrais à contre-pied le synopsis officiel. Pour moi, il s'agit d'une tranche de vie surréaliste dans un Los Angeles baroque. Un voleur débrouillard mais malchanceux et maladroit se retrouve par hasard à Los Angeles au beau milieu de la jet-set. Impliqué malgré lui dans des cabales machiavéliques, il retrouvera un passé qu'il croyait perdu.

L'oiseau cinéphile