lundi, janvier 21, 2008

Les accrocs du roc et un oiseau plongeur

Pendant les dernières vacances, j'ai joué au globe trotter. Ce n'est pas de mon périple qui m'a mené de Paris aux provinces d'Alsace et de Bourgogne et même à l'autre bout de la terre, direction les caraïbes françaises dont je vais parler aujourd'hui. Ni de cette idée un peu folle de célébrer la nouvelle année à plus de dix milles mètres d'altitude au dessus de l'océan atlantique. Non, je vais parler du fidèle compagnon qui m'a accompagné durant tout ces kilomètres. Car pour meubler les longues heures de train, de voiture et d'avion j'avais bien entendu emporté de la lecture. Outre la petite fille de monsieur Linh dont j'ai déjà parlé, j'avais aussi acheté un livre de l'un de mes auteurs favoris, Terry Pratchett.
Avec « Les accrocs du roc » je retrouvais les burlesques annales du disque monde. Rendez-vous compte, un véritable monde en forme de pizza supportée par quatre éléphants eux mêmes perchés sur la carapace d'une tortue céleste. Que de bons souvenir de ces livres, parmi les plus drôles que j'ai jamais connu.
Le bouquin débute sur la promesse que se fait un jeune barde dans la capitale du disque monde. Il voulait devenir le meilleur musicien de tous les temps, malheureusement le serment a été entendu par un dieux farceur et sinistre. C'est ainsi qu'il découvre une guitare magique et que débute la folle aventure de la musique de rocs. Pendant ce temps là, la mort, personnage emblématique du disque monde chargé de faire passer les vivants vers l'au delà lorsque leur temps est venu, un grand squelette dans une robe de bure, avec la faux et tout ça. La mort donc entre dans une grande dépression et se pose les grandes questions essentielles que l'on aborde généralement à l'adolescence.
Enfin bref, vu comme ça le bouquin semblait prometteur. Et effectivement l'histoire était drôle, déjantée même, avec de grinçantes allusions au grotesque de notre propre monde. Malheureusement, pas si drôle que ça. Peut être que je me suis lassé du style Pratchett que j'ai trouvé souvent décousu et facile. Peut être que l'aphorisme qui dit qu'un homme ne se baigne jamais dans le même fleuve se vérifie. Tout est que j'ai plongé dans ce livre et en suis ressortis avec cette impression mitigée, à me demander pourquoi je trouvais cela aussi drôle avant. Mais le fleuve à coulé sous les ponts depuis et l'oiseau qui a plongé dans le fleuve n'est peut être plus le même non plus.
Enfin bref je recommande ce livre, car c'est autant que je puisse en juger du "bon" Pratchett mais pour ma part, j'arrêterais peut être de lire les annales du disques monde. Tient, il faudrait que je plonge dans l'un de ces anciens livres qui m'avait fait tant rire. Que je retrouve un "Mortimer", un "Au guet"ou encore un "Les zinzins d'Olive Oued" pour vérifier si c'est moi qui ai changé.