La promesse du roman était tenue, un livre facile à lire ou petit à petit l'angoisse monte et noue les tripes du lecteur dans un scoubidou sanglant. Parce que l'auteur n'est pas avare avec l'hémoglobine, c'est certain. Un chapitre sur deux du livre ou presque décrit un meurtre tout aussi sanglant qu'inexplicable. C'est le principe même de l'intrigue, des personnes sont assassinées en plein jour, avec des témoins dans des circonstances impossibles. Jamais personne ne peut voir l'assassin, et celui-ci ne laisse aucune trace. Difficile enquête en perspective pour l'inspecteur Decker. Il recevra de l'aide inattendue de la part d'une jeune enfant trisomique ainsi que de la femme de l'un de ses collègue, une médium. Le pauvre inspecteur affrontera également ses propres démons et fera la lumière sur le meurtre de sa femme qui eut lieu quelques années plus tôt.
Le noeud de l'affaire trouve ses racines dans la magie africaine et la guerre de sécession. C'est l'histoire d'une revanche au travers des siècles. En conclusion, ça se laisse lire. Contrairement à Stephen King, les tenants et aboutissants de l'intrigues ont beau être surnaturels, ils sont expliqués. On termine le livre avec l'impression de comprendre le pourquoi du comment. Pour autant, ce n'est pas un "bon" livre, la style est accrocheur mais pauvre, l'intrigue toute mystérieuse qu'elle soit suit les codes du genre et quelques incohérences viennent troubler la compréhension. Mais bon, ne boudons pas notre plaisir. D'autant plus que si le style de m'a rien appris, le fond du récit et les cultes Santeria sont une véritable inspiration pour ma propre histoire.
La lecture est sans saveur mais agréable, tout comme ces thés au citrons servis par les machines à café industrielles et dont le sucre masque l'absence de goût. La scène d'ouverture présente un appartement minable des banlieues ouvrières de paris. La femme reste à la maison pour s'occuper de la maison tandis que le mari végète dans une recherche d'un emploi inaccessible. La femme vient d'apprendre la liaison de son mari avec une esthéticienne du coin. Le roman débute lorsque la femme soumise met son mari à la porte et ça déclenche la dynamique de la narration. Comme d'habitude avec ce genre d'histoire, les plus malheureux ou les plus forts ne sont pas ceux que l'on croit. Les pauvres puisent dans leur misère la force de rebondir et les riches et puissants découvrent en eux une coquille vide. Le seul personnage qui m'a quelque peu surpris c'est la détestable fille ainée du personnage principal. Un rôle complexe et intéressant, un diamant perdu au milieu de la verroterie du livre.
Bref rien de neuf sous le soleil, mais ça ravira le public habituel. Comme ça se lit facilement, je l'ai rapidement expédié.
Il fait froid maintenant, il est temps de remettre du bois dans le feu, peut être de mettre aussi de nouveaux livres sous ma table de chevet, mais un meilleur combustible.
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