Quel cliché que de parler de la "magie du cinéma". Et pourtant je ne trouve pas d'autres mots pour décrire l'émotion qui m'a saisie avant-hier soir en sortant de la salle obscure. Ce n'est pas forcément un hasard, j'y étais allé pour voir la transposition de l'une des œuvres de mon écrivain favori.
Je passerais sur le jeu des acteurs que j'ai trouvé parfois maladroit, sur certains raccourcis de réalisation qui m'ont laissés dubitatif ou bien sur la romance très fleur bleue qui constitue le cœur de l'histoire. Je passe sur ces défauts, car ce film m'a transporté dans un monde merveilleux.
Ceux qui pensent que ma chronique sera consacrée au film "Stardust" adapté du roman éponyme de Neil Gaiman se trompent car ce n'est pas mon propos.
Non mon propos concerne, une fois n'est pas coutume l'écriture. J'ai réalisé avec ce film que je me fourvoyais avec mon boulot. Je ne veux pas que mon destin se résume à la médiocre vie d'un informaticien frustré. Ce que je souhaite dans la vie c'est pouvoir raconter des histoires et faire rêver les gens de la même manière que mes lectures, mes fréquentations des salles obscures ou mes parties de jeux de rôle me font rêver.
J'ai retrouvé avec un pincement au cœur la discussion que j'avais eu avec quelqu'un suite à mes élucubrations sur un coffre plein de vieux jouets cassés ou je parlais de mon intérêt pour l'écriture.
En substance mon interlocuteur me disait que l'envie impérieuse d'écrire est comme un brasier qui te brûle par l'intérieur. Quelque chose qui t'empêche de faire ou de voir autre chose tant que le besoin n'est pas assouvi.
A l'époque j'avais répondu quelque chose du genre :
Tu as raison quand tu dis que je n'ai pas le feu sacré qui me ferait quitter ma copine, arrêter de manger, démissionner pour écrire. Effectivement, c'est le genre d'ambitions que je maintenais durant ma vie étudiante. Et puis un beau jour je me suis fait rattraper par la morne mélancolie de la vie active.
C'est certainement par lâcheté ou par paresse que je ne le fait pas. Par contre les années qui passent me confirment que mon attirance pour l'écriture n'est pas passagère. Et c'est là que j'ai un problème car je suis véritablement déchiré entre mes envies d'écritures et des contraintes difficilement compressibles (à moins de tout plaquer cf. plus tôt mais je n'ai pas vraiment la volonté ou même l'envie pour le faire).
Mon autre certitude est la suivante, c'est que quand l'inspiration me vient, là oui je lâche tout pour écrire. Mais malheureusement, la vraie vie finit immanquablement par toquer à la porte
Et bien si je n'ai pas le feu sacré, ma dernière séance de ciné m'a prouvé que le feu n'était pas mort. Que sous la cendre déposée par les jours loin de mes rêves cache des braises. Qu'il suffit de souffler sur ces braises pour que le feu reprenne.
Me voilà donc avec un nouveau projet d'écriture en gestation. Heureux et déterminé à vivre mes rêves d'écriture plutôt qu'à rêver ma vie...
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