Après une incursion dans le futur désenchanté de Cory Doctorow, je retourne à l'Angleterre Victorienne. Point d'attaque de train d'or ce coup-ci, mais encore une affaire criminelle à résoudre, du côté de la justice ce coup-ci.
Je retrouve le personnage mythique de Sherlock Holmes confronté à l'affaire du scrétaire italien. Il ne s'agit pas d'un roman perdu de Conan Doyle, mais d'une ouvre récente écrite par le talentueux Caleb Carr.
Cet auteur m'avait ébloui dans ses premiers romans, l'Aliéniste et l'Ange des ténèbres avec son personnage de Lazlo Kreizler. Singulier pionner de la psychologie qui démasquait les tueurs en série dans le New York de la fin du XIXeme siècle.
Alors la perspective de voir Caleb Carr reprendre l'illustre enquêteur consultant avait tout pour me réjouir. Et bien finalement non. Le livre n'est pas singulièrement mauvais, Sherlock Holmes reste fidèle à son intelligence et ses magistrales déductions. Mais on sent que le livre n'a pas la patine magnifiée par les années de la saga de Conan Doyle. C'est faiblard et ne supporte pas vraiment la comparaison.
L'enquête policière est plus classique, sauf que Sherlock Holmes se trouve dans le terrain dangereux des intrigues autour de la personnalité royale. Ca surprend pour un Sherlock Holmes, d'autant que la confrontation avec son frère Mycroft n'était pas vraiment indispensable. Autre chose, l'auteur se complaît à valoriser le personnage de Watson et d'insister sur son passé héroïque tandis que Watson dénigre son ami. L'effort est louable pour ce pauvre faire-valoir mais ça dénature l'oeuvre. L'intrigue est passablement intéressante par son lien avec l'histoire de la reine d'Ecosse Marie Stuart. Mais on ne retrouve pas les trésors de logique habituellement employé par Holmes. Au contraire, l'histoire se résous par à coup, arrivé à la moitié du livre, le lecteur connaît tous les tenants et aboutissants de l'affaire. Le reste est inutile voir ennuyeux.
En résumé, ça se laisse lire. Mais pour tous les fans de Sherlock Holmes, préférez l'original. Je vais de ce pas me relire le chien des Baskerville d'ailleurs.
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