dimanche, août 10, 2008

Un oiseau qui prend le train dans l'Angleterre victorienne

J'avais besoin de changer d'air après mes précédentes lectures sinistres et déprimantes. Je me suis donc assez naturellement vers la littérature de gare. Au sens littéral du terme, en effet j'ai tenté l'expérience de mettre en abyme en me rendant tous les jours au travail en feuilletant Un train d'or pour la Crimée de Michael Crichton. Certes les TER de banlieue transportent rarement une cargaison d'or et le romantisme de l'ère Victorienne manquait un peu à l'appel.
A travers ce livre, j'ai eu la joie de retrouver la littérature populaire et accessible des polars. Agréable et rapide à lire, ça occupe agréablement le temps perdu dans les transports en commun. De plus, j'ai eu la joie de retrouver la précision documentaire de Michael Crichton.

Il semblerait que le quidam soit parti des comptes rendus du procès, des extraits de journaux et des diverses dépositions de l'affaire pour écrire son roman. Il est vrai que ce cambriolage avait passionné l'opinion publique à l'époque et que la masse documentaire imposante offrait une base solide au livre.
En deux mots, le roman décrit les préparatifs, l'exécution et le procès de l'attaque en 1855 d'un train qui convoyait la paye des soldat en Crimée. Au détour des chapitres, Michael Crichton nous présente de manière pédagogique, presque professorale la vie dans l'Angleterre victorienne. Cela tient presque du roman historique.

Mais l'intérêt du livre ne vient pas de là. C'est surtout la description passionnante d'un casse. J'ai toujours adoré les films du genre, telle "L'arnaque", "La prisonnière espagnole", "L'affaire Thomas Crown", "Hudson Hawkes", "Ocean's Eleven" et tant d'autres. Ces films où par leur charisme, leur génie et leur débrouillardise les malfaiteurs organisent un cambriolage ou une arnaque spectaculaire sans recourir à la violence ou l'intimidation armée.

Et dans la mesure ou le roman est basé sur des faits historiques, on peut dire que l'organisateur du coup, Edward Pierce était un génie. Je n'ose en dire plus pour ne pas déflorer l'intrique aux lecteurs potentiels. Mais vous pouvez y aller les yeux fermé c'est du tout bon, pour de la littérature de gare du moins. En à peine trois jours j'avais terminé le livre et j'ai passé un sacré bon moment.

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