D'un naturel citadin, la voiture était pour moi un mode de déplacement éminemment pratique et indispensable, presque naturel. Bien sûr les grandes villes présentent des alternatives nombreuses, les réseaux de transports en commun sont tentaculaires, les pistes cyclables et autres itinéraires piétons se multiplient. Mais sous la pluie quid du vélo, lorsqu'il se fait tard où sont donc passés les bus, lorsque la distance se fait grande la marche on redécouvre que la marche fatigue. Heureusement, la voiture solutionne aisément tous ces petits tracas.
Et puis la découverte ses charmes sauvages d'une nature merveilleuse et préservée m'a transformé. Lutter contre la pollution est devenu une habitude de vie, mon travail se déroule dans un bureau et mes loisirs ne requièrent désormais aucune machinerie polluante.
La randonnée ou l'escalade l'été, le ski de randonnée ou les ballades en raquette l'hiver, quoi de plus sain? Même le milieu aérien me tend les bras grâce au parapente.
Et puis un beau jour, la voiture maudite que l'on avait délaissé fait voler en éclats tous ces idéaux. On oublie si facilement que cette bagnole, on l'utilise sans s'en rendre compte. C'est au petit matin, parti pour profiter d'une magnifique journée de parapente, que ma vieille guimbarde est tombée en panne.
Au début du week-end, les garagistes sont bien sûr fermés et c'est donc sous la contrainte que c'est déroulée ma première semaine sans voiture.
D'un coup, mon champ d'action s'est rétrécit, mes loisirs sont devenus limités. Rejoindre le moindre départ de ballade requière expressément un transport motorisé, si la montagne tend ses bras, encore faut il être assez grand pour entamer la valse.
Malgré la ruine financière, le retour de ma voiture m'a soulagé. Il me faudra bien continuer à brûler des hectolitres de pétrole, cet or noir n'est rien d'autre qu'une dépendance de plus.
Un oiseau mazouté
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