Ce n'est pas de l'autisme mais juste l'intime conviction que les histoires imaginées par d'autres sont tellement plus intéressantes que la grisaille de l'ordinaire.
Lorsque j'évoque ces "autres", je me réfugie derrière un paravent de fausse modestie mais mon imagination m'offre également une retraite exotique. Les jeux de rôles m'ont toujours passionné pour cette raison précise, avec le bonheur immense d'être enfin acteur et de pouvoir vivre pleinement des gestes épiques. Mieux encore, ces jeux de rôles permettent de devenir metteur en scène et de concevoir facilement des aventures palpitantes. Si j'ai malheureusement mis à frein à mes activités rôlistiques pour cause d'éloignement, je me retourne vers l'écriture comme un palliatif et ce petit journal en est la preuve flagrante.
Car si le travail est conséquent lorsqu'il s'agit d'entreprendre un récit, il est si facile de rédiger une petite note.
Mais revenons donc à nos moutons électriques. L'objet de ma présente chronique ne concerne pas ma petite vie mais concerne le cinéma. Dimanche dernier, pour conclure un week-end pluvieux je me suis rendu au ciné. Grâce à une carte d'accès illimité je n'ai eu aucun scrupule à regarder deux films à la suite.
Je ne reviendrais pas sur le premier "Entre ses mains" qui ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. L'ambiance est bien posée, l'histoire se suit facilement mais la psychologie du principal rôle féminin m'échappe totalement.
Le second film que j'ai vu "Kiss kiss, Bang bang" fût par contre un pur moment de bonheur. L'histoire se veux légère et l'action permanente, le pari du réalisateur est réussit. Le mode de narration est original, l'acteur principal vit et raconte l'histoire aux spectateurs. Le rythme est soutenu, c'est aux moments où l'action devrait se tasser qu'un rebondissement extravagant se produit et que l'histoire repart de plus belle. Le propos est souvent loufoque et abracadabrant sans jamais devenir lourd et surtout malgré cela le scénario reste complexe et cohérent. C'est un film à la fois noir comme pouvaient l'être les vieux polards mais aussi drôle et rocambolesque.
En bref j'adore et si je devais en faire un résumé je prendrais à contre-pied le synopsis officiel. Pour moi, il s'agit d'une tranche de vie surréaliste dans un Los Angeles baroque. Un voleur débrouillard mais malchanceux et maladroit se retrouve par hasard à Los Angeles au beau milieu de la jet-set. Impliqué malgré lui dans des cabales machiavéliques, il retrouvera un passé qu'il croyait perdu.
L'oiseau cinéphile
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